Sud américaine

Criyester, ma belle, quel bonheur que vous n'ayez pas cédé à cette mode qui nous fait ressembler à des gamines.
Parce qu'une pilosité, fut elle éparse, préserve le mystère qui entoure la découverte de notre sexe, idéalement par une autre femme.
Il faut des doigts délicats pour dégager un feuillage qui dissimule une entaille comme un trait qu'on aurait tracé avec un crayon.
Un triangle dont chaque brin humide comme l'herbe d'un pré après la rosée du matin qui s'étend depuis le mont de Vénus jusqu'à la jonction des cuisses délivre un parfum délicatement iodé.
Derrière cette végétation, deux épais replis charnus, tels de lourdes portes protègent l'accès à un sanctuaire dédié au plaisir.
Ils emprisonnent deux fins voilages dont l'extrémité parfois s'en échappe à la faveur d'un mouvement ou d'une émotion.
J'aurais aimé être celle qui, en caressant ces grandes lèvres sur toute leur longueur avec l'ndex, passant de l'une à l'autre, les fasse rougir de plaisir pour qu'elles veuillent bien s'entrouvrir.
Un majeur à la morphologie idéale achèverait de les séparer en s'insinuant entre elles pour laisser s'épanouir deux nymphes semblables aux ailes d'un papillon prêt à s'envoler.
Délicatement pincées entre mes doigts, elles se tapisseraient d'une substance caséeuse et translucide révélatrice du désir qui vous gagnerait.
En remontant plus haut, à l'endroit ou elles naissent, un capuchon aux bords ourlés abrite une longue tige dont l'extrémité laisse parfois poindre une perle luisante.
Quel délice de sentir ce frisson parcourir votre corps quand la dernière phalange d'un doigt idéalement fin et long parcoure d'avant en arrière à plusieurs reprises la canule qui la recouvre.
Sous les carresses insistantes, ce joyau presque translucide apparaîtrait puis disparaîtrait au gré du ballet joué par mes doigts agiles et précis. 
J'ai rêvé de voir vos mains écarter vos lèvres et les remonter vers le pubis afin que ma langue puisse envelopper un bouton s’offrant sans défense à la douceur d’une si délicate caresse. J’ai très envie d'en glisser la pointe entre ces grandes lèvres prêtes à l'accueillir pour « taquiner » l’extrémité de celles plus modestes, qui protègent l’accès d’un temple consacré à la célébration du plaisir.
En écrivant ces lignes, transportée par mon récit, je ressens, comme une petite fille qui n'aurait su contenir une envie de satisfaire un besoin naturel, une moiteur coupable envahir mon enveloppante culotte en coton qui finit par être inondée de plaisir.
Nathalie